P194 — Le jardin amoureux — Nadia
Perrine, ma perle
Je t’écris pour pérenniser le contrat moral,
Cette permission donnée de cultiver,
Car personne comme toi n’a la main verte.
Pervenches et perce-neiges poussent sans doute seules,
Mais la pergola fleurie m’enchante en toutes saisons.
Lorsque je m’assois sur le perron, j’aime
A la percée du Printemps, à la fin de l’été,
Voir aussi les insectes, tous, ta cage aux perruches,
Percevoir les percussions des cigales
Et ces oiseaux perchés dans tes arbres,
Cypres, Magnolias, les caduques et persistants...
J’étais là quand tu les as plantés, un à un …
Pinsons bergeronnettes, période des amours,
Cela me laissa perplexe quand tu voulus commencer..
Tu disais ce sera un lieu amoureux,
Tu as su être persuasive pour personnaliser ce terrain,
À ton image, belle enfant.
Bien sûr nous le savions, tu ne voulais rien à la perfection,
Rien de perpendiculaire, rien de symétrique,
Mais un jardin anglais qui se crée avec pertinence,
Avec la lumière, les couleurs. Ne pas y perdre l’âme,
Mais retrouver les parfums de nature, c’est super !
Pèrégrinations de l’esprit , voyage perpetuel,
Dans les charmilles et le mouvement du vent
Et sa poudre de perlimpinpin ; personnellement,
Je tiens à te remercier pour ce parterre comme un tapis persan
De pensées de toutes couleurs, les carrés de plantes aromatiques,
Il faudrait faire décamper ce gros pépère de Chartreux,
Qui aime se vautrer dans Le persil, la marjolaine,
Mais l’amour tempère tout et toi qui es experte en la matière,
Tu sais bien qu’il pourra grimper où il veut et qu’il pourra souper
Avec nous et laper son lait avec Jasper,
Même si tous deux parfois, nous exaspèrent !
A bientôt, je l'espère ......