P194 — Nouvelles sportives — Ludmilla
Je me suis dit qu’il fallait pas que je tempère
Si je voulais plus tard mener une vie pépère.
La situation venait de dégénérer, mes pairs
S’en donnaient à cœur joie, fallait que j’persévère.
L’affaire avait commencé par mon grand-père
Sportif de haut niveau mais brillant les jours pairs.
J’avais donc une chance sur deux qu’il espère
Me voir franchir le bas des pistes, telle une vipère
Dessinant sur la neige une ligne éphémère.
Perché sur mes skis, lunettes et casque attachés
Percutant des coudes les piquets rouges et bleus
Per que les bons skieurs ça ramasse les médailles
Père dit même : c’est bon aussi du côté des filles
Perdu qu’il est un peu dans ces façons de séduire.
Persiste petit ! la gloire est au bout d’la piste,
Perce neige, vent, brouillard, et glisse au mieux !
Perfect day ! moral super et guiboles en béton
Me voilà donc en ce jour, éperdu de gloire,
Sur la plus haute marche du podium avec
A mes côtés deux adversaires désespérés
Moi qui naguère avais la triste figure
J’harangue la foule, imperméable aux cris,
Et leur donne l’aperçu d’un skieur impérieux
Qui n’a que faire d’espérer participer !
Vive les Jeux d’Olympe et les exploits physiques
Et l’hyper médiatisation…pour une fois !
Ce soir, ce sera l’apéro pour tout le monde !